Résumé :
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Les nanoparticules figurent sur la liste des ingrédients de milliers de produits, et cet article traite des questions qu’elles soulèvent dans le contexte de la convergence NBIC (N pour nano, B pour biologie, I pour information et C pour cognition). Ce cadre a déjà été occupé par des éthiciens, des « risquologues », qui pensaient que les promesses faites par des scientifiques verraient rapidement le jour. Or, après 15 ans environ, la convergence NBIC n’a pas tenu ses promesses technologiques visant à modifier l’humain en profondeur. Cet article tente d’expliquer cet état de fait, en particulier lié à une difficulté fondamentale à faire coopérer des disciplines disjointes ne disposant ni du temps ni des moyens nécessaires. Si la peur médiatisée des risques NBIC n’a pas empêché des études sur les risques toxicologiques liés aux nanoparticules, les productions scientifiques sur ces angoisses dépassent en nombre celles associées au problème des technologies de l’information et de la communication (TIC), dont l’acceptabilité est plus grande. Le deuxième volet de l’article illustre des points de focalisation sur des risques envisagés qui occultent des risques réels.
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