Résumé :
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[BDSP. Notice produite par APHPDOC CG9mR0xD. Diffusion soumise à autorisation]. Si elle ne veut pas se réduire à un jeu intellectuel, l'éthique médicale doit proposer des réponses à la question "Comment agir au mieux ?" Cependant, l'éthique semble aujourd'hui inopérante à cause du relativisme des opinions égalitaires. Selon ce principe, une opinion vaut autant qu'une autre, alors comment choisir l'une ou l'autre sans remettre en question cette égalité ? Le problème majeur réside dans le fait que l'éthique soit un choix entre plusieurs actions possibles et que ce choix engage le sujet qui choisit et qui agit en conséquence. Il existe donc une difficulté entre l'essentielle subjectivité de l'éthique et le rejet apparent de cette subjectivité. Ce rejet exprime un mode de pensée propre à ce que Tocqueville appelle "l'état social" démocratique. Au-delà du régime politique, la démocratie propose un mode de rapport à l'autre qui n'est plus marqué par la hiérarchie aristocratique mais qui se caractérise par l'égalité. L'une des conséquences de cette évolution est que l'autorité d'une opinion ne provient plus de la qualité de celui qui l'énonce mais du nombre de personne qui la défende, ce qui conduit à la recherche d'une éthique universelle. Malgré tout, l'éthique demeure une affaire subjective : celle de l'élection par un sujet d'un ensemble de valeur ou d'une action particulière. Cette nécessaire subjectivité doit nous amener à repenser une éthique du choix, et donc une éthique de l'identité par-delà le bien ou le mal. (R.A.).
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