Résumé :
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Selon une expression du coordonnateur de cet ouvrage, ce sont surtout les bien-portants qui ont une opinion définitive sur l’euthanasie. Chez les patients confrontés à leur propre finitude, chez leurs proches mais aussi chez les personnels des équipes soignantes et médicales, les avis sont plus contrastés. S’il est difficile de s’inscrire contre l’expression "mourir dans la dignité", la définition même de cette formule fait débat. Historiquement, les soins palliatifs se construisent comme alternative à l’euthanasie et même si les professionnels, face à des situations exceptionnelles, n’excluent pas la possibilité de répondre par l’affirmative à une demande de geste létal, la ligne professionnelle reste inchangée : l’euthanasie ne doit pas être légalisée. Elle n’est pas une bonne réponse à la souffrance des incurables et les pratiques euthanasiques réalisées dans le cadre médical sont autant de constats d’échec face à des patients que la médecine ne peut guérir. La seconde partie de l’ouvrage consiste en la retranscription des débats qui ont animé ce 10ème congrès de la Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs (SFAP). Elle est un débat foisonnant où les points de vue de la société, de la clinique, de la philosophie, de la morale, de la théologie, des sciences sociales... se rencontrent. Si ce débat est passionnant, il ne délivre aucune réponse et il n’est pas aisé de s’y retrouver. Cependant, peut-être est-ce là le prix à payer pour participer à un questionnement éthique, loin de toute certitude ?
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