Résumé :
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[BDSP. Notice produite par InVS R0x88F87. Diffusion soumise à autorisation]. Introduction : afin de prévenir le risque de dissémination du chikungunya et de la dengue en France métropolitaine à partir des voyageurs malades au retour ou en provenance des zones d'endémie, une surveillance entomologique et humaine est mise en place chaque année dans les départements colonisés par le vecteur Aedes albopictus. En août 2015, deux cas suspects de dengue autochtones ont été signalés dans le Gard à l'Agence régionale de santé, puis confirmés par le Centre national de référence des arbovirus. Des investigations épidémiologiques et entomologiques ont immédiatement été mises en place afin de contrôler la transmission du virus. Méthodes : une recherche active de cas suspects a été réalisée (enquête porte-à-porte, signalement des cas suspects autochtones.) et un cas index recherché parmi les cas de dengue importés signalés en 2015. Les mesures de lutte anti-vectorielle (LAV) ont été mises en oeuvre. Des réunions publiques visant à mobiliser les habitants du quartier concerné dans la gestion du foyer ont été organisées. Résultats : entre le 8 août et le 11 septembre 2015,7 cas autochtones de dengue (6 confirmés, 1 probable) ont été détectés dans un quartier de Nîmes. Un cas index probable, de retour de Polynésie française, a été identifié. Six traitements de LAV ont été réalisés dans le quartier et trois réunions publiques organisées par l'intermédiaire de l'école primaire et du comité de quartier. Discussion : cet épisode constitue le premier foyer significatif de dengue en France métropolitaine. Les cas sont survenus dans une zone colonisée par Aedes albopictus depuis plusieurs années alors que la pression d'importation était faible (5 cas importés dans le Gard). La survenue régulière de cas de dengue et de chikungunya depuis 2013 en Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Languedoc-Roussillon traduit le risque grandissant d'émergence des arboviroses en métropole.
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