Résumé :
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Ces articles mettent en avant les nombreuses possibilités d’actions pour s’adapter et pour réduire l’amplitude du réchauffement futur. Ces actions doivent être amorcées sans tarder. Pour ne pas dépasser +2 ̊C par rapport à l’ère pré-industrielle, les émissions de CO2 entre 1850 et 2050 ne devraient pas dépasser 3 000 GtCO2. La moitié de ce crédit d’émission a déjà été utilisée, autrement dit, l’humanité a émis en 165 ans la moitié du CO2 qu’elle peut émettre, et doit donc drastiquement réduire ses émissions lors de 35 prochaines années. Or, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté au rythme de +2 % par an au niveau mondial au cours de la dernière décennie, en dépit de la pleine conscience climatique [4]. Face à ce constat, il n’est plus possible d’aborder le changement climatique comme un problème technique classique qui pourrait être diagnostiqué, puis résolu en appliquant une connaissance éprouvée. En interférant avec des systèmes globaux complexes, environnementaux, technologiques et sociaux, le changement climatique remet en question les systèmes traditionnels d’analyses des risques et de gestion ; ces systèmes sont peu capables d’évaluer des actions de transformations de la société, notamment parce qu’ils prennent trop peu en compte les motivations et la part d’innovation revenant aux individus ou/et aux organisations informelles.
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