Résumé :
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Cet article propose d’envisager l’acte suicidaire comme un destin possible de la souffrance au travail. Armature essentielle dans la construction de l’individu, le travail engage la subjectivité tout entière ; il constitue une voie sublimatoire sur le plan pulsionnel grâce à la reconnaissance symbolique et le rattrapage de failles narcissiques et objectales qu’il permet. L’échec de cette sublimation, lié à des modalités d’organisations du travail délétères telles que la néo-taylorisation et la pression de la performance individuelle, constituerait une voie d’accès vers le passage à l’acte suicidaire, en venant rompre un investissement spécifique de l’idéal du moi où idéal et réalité se confondent.
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