Résumé :
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Le travail doctoral de l'auteur porte sur ce que disent les élèves de CLIS 1 de leur(s) place(s) dans l'école à partir du concept de liminalité qui désigne l'entre-deux monde dans lequel sont placées les personnes en situation de handicap, aux marges de la société dans laquelle elles ne sont pas complètement incluses sans en être radicalement exclues. La situation liminale des élèves de Clis 1 autorise-t-elle le processus inclusif ? L'auteur a pensé cette question avec 29 élèves de 3 Clis de la région parisienne. En considérant ces élèves comme des êtres capables, détenteurs d'un pouvoir qui permet de renouveler la connaissance, et non pas en les envisageant à partir de leurs défaillances ou de leurs besoins, elle les a autorisés à expliciter leurs rapports à l'école. Le dispositif de réflexion collective mis en place a permis aux élèves de traiter ensemble différents thèmes : la question de leurs difficultés, les différences entre la Clis et les classes ordinaires, le fait d'avoir plusieurs places dans l'école, leurs relations entre eux, les relations avec les adultes et avec les autres élèves de l'école, les intervenants extérieurs. Après avoir explicité le concept de liminalité, l'auteur rapportera les résultats de son travail du point de vue de la question de la socialisation. La troisième partie questionnera la réalité de l'éducation inclusive pour ces élèves.
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