Résumé :
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A partir de l'observation clinique d'enfants souffrant d'un "trouble déficitaire de l'attention/hyperactivité" (TDAH) bénéficiant d'une remédiation cognitive assistée par ordinateur, l'auteur a tenté de formuler une lecture psychanalytique des mécanismes qui supportent l'efficacité de ce traitement dans cette indication. Dans un premier temps, l'auteur expose brièvement son hypothèse psychodynamique, à savoir que le tableau clinique du TDAH se constitue en miroir comme le reflet de quelque chose qui n'est pas en place dans l'identité de l'enfant, une faille dans son développement, dans la mise en place de son identité subjective. Prenant appui sur les thèses de Lacan, l'auteur propose comme hypothèse que la remédiation cognitive comme la cure analytique ou encore la relaxation en psychomotricité propose à l'enfant une expérience : il s'agit de ré-expérimenter les premiers temps de la subjectivation ; la remédiation cognitive donne à l'enfant de ré-expérimenter les premiers apprentissages : parler, compter, se compter. Ce qui confère à cette expérience sa dimension symbolique, c'est-à-dire que le sujet se tient, dégagé de son image en tant que pur reflet par la présence d'une référence tierce, c'est le signe qu'il reçoit de la part du thérapeute, comme jadis de ses parents. l'hypothèse de l'auteur est que cette expérience renouvelée, dans le cadre transférentiel mis en place par le thérapeute, permet à l'enfant de franchir le seuil de la subjectivation, et de s'y tenir par la suite. (R. A.)
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