Résumé :
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Tatouage et piercing sortis de la marginalité sont devenus les accessoires de la mise en scène de soi. Sociologue reconnu pour ses travaux sur le mal-être de la jeunesse, David Le Breton dans ses recherches sur le corps, s’intéresse aux signes d’identité qui envahissent les sociétés occidentales. Il aborde ici le versant positif des modifications corporelles après avoir mené plus de 400 entretiens avec des étudiants. Cet attrait pour le corps remanié, décoré, n’est pas sans lien avec le surinvestissement du corps de cette période de l’existence, l’inquiétude face à un corps devenu enjeu fondamental de la relation à autrui dans ce souci de l’apparence qui hante souvent les jeunes, et dont nos sociétés deviennent obsessionnelles. En se tatouant, en se perçant, en scarifiant son corps, le jeune en prend symboliquement possession, il le marque du sceau de son contrôle. La surface cutanée ainsi détachée rayonne d’une aura particulière. Elle ajoute un supplément de sens et de jeu à la vie personnelle.
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