Résumé :
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Le risque cancérogène au travail demeure encore largement sous-estimé. Selon plusieurs rapports administratifs, les (anciens) salariés en seraient responsables, pour une part, faute de recourir au droit à réparation en maladie professionnelle. À partir d’une enquête de terrain menée en Seine-Saint-Denis auprès de patients atteints de cancer du poumon, cet article précise les différents mécanismes qui font obstacle au recours au droit : l’information sur le droit ne suffit pas, il faut aussi que les formes de la réparation prennent sens, et ce dans un contexte de maladie grave et mortelle. La gestion purement assurantielle de dossiers individuels apparaît ainsi en complet décalage avec les objectifs de « réparation » des personnes empoisonnées au travail.
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