Résumé :
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[BDSP. Notice produite par AED-BDSP R0xln7kl. Diffusion soumise à autorisation]. Une des préoccupations majeures de notre société à l'égard de ses vieux s'exprime dans le souci de faire face à leur dépendance croissante. L'invention du 4è âge est apparue précisément quand le mythe de l'âge d'or, celui du 3è âge, s'est révélé inefficace pour traiter de l'ensemble des problèmes de la vieillesse. La mort, la souffrance et la dépendance pathologique des grands vieillards étaient évacuées, comme niées et, l'idéologie d'un 3è âge de bonheur et de liberté n'a pas résisté au choc de la réalité. Réalité, par exemple, que l'évolution démographique des plus de 85 ans : en 1950, ce groupe comprenait 200.000 personnes, les prévisions pour l'an 2000 parlent de 300.000 personnes soit 1,5% de la population. En 50 ans, ce chiffre aura donc été multiplié par 4,51. Une des questions qui se pose est alors de savoir quelles actions il est nécessaire de mettre en place pour répondre aux besoins de cette catégorie d'âge : dans quelles conditions le maintien à domicile est-il possible ? Faut-il intensifier la construction d'institutions d'hébergement ? Quel type de structure ? Actuellement, tous les partenaires de l'action sociale vieillesse constatent que, dans bien des cas, la solution retenue n'est pas adéquate : par exemple bon nombre de personnes âgées sont hospitalisées pour des raisons sociales. Aussi ces dernières années, la nécessité de disposer d'un outil permettant de mieux appréhender les situations des personnes du grand âge a amené différentes équipes à mettre au point des grilles de mesure de la dépendance, grilles qui selon leurs auteurs permettent de mieux appréhender les besoins de ces personnes et donc de mieux y répondre. Dans un premier temps, nous présenterons brièvement cet outil de mesure. Mais nous verrons que, dans cette perspective, la référence biologique est privilégiée et que la définition de la dépendance coïncide avec : l'observation des modifications physiques et psychiques de l'individu. A travers ce modèle, la vieillesse ne tient sa spécificité que du signe de l'involution et on parlera en termes de pertes, de manques et de handicaps. Dépendance est l'équivalent d'incapacité. Aussi dans un second temps, nous observerons les phénomènes de variations de la dépendance en utilisant d'autres approches, sociologiques et psychologiques notamment. Nous tenterons alors de montrer que la dépendance n'est pas un état dévalorisé mais une fonction qui varie tout au long de la vie en donnant lieu à différents réaménagements de la part des individus. (Introduction).
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