Titre : | Gestion en Agence régionale de santé des signalements d’exposition à l’amiante des riverains de chantiers de démolition |
Auteurs : | Bruno Vion ; Ecole des hautes études en santé publique (EHESP) (Rennes, FRA) |
Type de document : | Mémoire |
Année de publication : | 2015 |
Description : | 30+XIIIp. / tabl., fig., ann. |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Amiante ; Agence Régionale de Santé (ARS) ; ARS ; Bâtiment ; Pollution atmosphérique ; Qualité air ; Evaluation ; Risque ; Mesure risque ; Sécurité sanitaire ; Exposition ; Inhalation ; Toxicité ; Population ; Prévention santé ; Signalement ; Décontamination ; France |
Résumé : | L'amiante est une famille de fibres naturelles abondamment employées au XXe siècle dans de nombreux secteurs industriels à l’échelle mondiale. L'amiante est maintenant un polluant atmosphérique de fond et, en 2012, sa concentration avoisinait 0,08 fibres par litre d'air en zone urbaine en France. Bien qu'interdit d'usage en France depuis 1997, l'amiante est encore très présent dans notre environnement, particulièrement dans le parc immobilier ; il peut contaminer l'air à l'occasion de travaux mais aussi du simple fait du vieillissement des matériaux. Le code de la santé publique impose un diagnostic amiante des bâtiments et une surveillance ou un retrait des matériaux amiantés. Le code du travail encadre les interventions sur matériaux amiantés, qu'elles aient ou non pour finalité leur retrait. Il est fréquent que cette réglementation contraignante ne soit pas respectée, et des travaux sur le bâti sont susceptibles d'exposer les travailleurs ou les riverains. Une évaluation de risque sanitaire a été menée pour fournir des éléments de réponse aux inquiétudes exprimées par des riverains. Le danger majeur de l'amiante est son effet cancérogène par inhalation, sans seuil de dose (mécanisme génotoxique). Les valeurs toxicologiques de référence, construites pour de fortes expositions (milieu professionnel) mesurées en microscopie optique, sont mal applicables aux expositions faibles mesurées en microscopie électronique. Les expositions ont été estimées à partir (i) des mesures de l'empoussièrement provoqué par différentes interventions sur matériaux amiantés et (ii) de l'observation de chantiers de démolition rapportées dans la littérature ou suivis en direct. L'exposition à l'amiante occasionnée par un chantier de démolition riverain représente moins de 1 % de l’exposition « vie entière » liée au fond de pollution urbain. Ce niveau d'exposition des riverains ne justifie pas de prise en charge médicale. La réponse aux riverains devra s’accompagner de conseils généraux de prévention (qualité de l'air intérieur, expositions à d'autres cancérogènes par exemple). Une action concertée des pouvoirs publics vers les différents opérateurs de démolition doit permettre de réduire la pollution de fond à l'amiante. (R.A.) |
Diplôme : | Master SPRE Santé publique et risques environnementaux |
En ligne : | http://documentation.ehesp.fr/memoires/2015/spre/vion.pdf |
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