Résumé :
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[BDSP. Notice produite par InVS R0x989B9. Diffusion soumise à autorisation]. L'enquête Vespa2 a été menée en 2011 en France métropolitaine et dans les départements d'outre-mer (DOM) parmi les personnes séropositives pour le VIH (PVVIH) suivies en ambulatoire à l'hôpital. Ces aires géographiques sont très hétérogènes et différentes, tant sur le plan social et démographique qu'épidémiologique, mais sont régies par le même système d'assurance maladie et les mêmes recommandations de prise en charge du VIH. L'objectif de cette étude était d'analyser le succès virologique (charge virale<50 copies/ml) du traitement des PVVIH des DOM, de le comparer à celui observé parmi les PVVIH métropolitaines et d'évaluer l'impact des facteurs sociaux et comportementaux sur le succès thérapeutique (observance, nationalité, emploi, ressources, connaissances, secret, usage de crack). L'analyse comparative a porté sur les PVVIH diagnostiquées après 1996 et traitées depuis au moins 12 mois, soit 321 PVVIH prises en charge dans les DOM et 1 246 PVVIH de métropole. Dans les DOM, le succès virologique concernait 78,7% des personnes traitées, variant de 69,9% en Guyane (Cayenne) à 87,7% à La Réunion ; il était de 90,4% en métropole. Au sein des DOM, la Guyane avait un résultat qui tendait à être moins favorable (ORa (ref. Martinique)=0,4 ; IC95% : [0,1-1,1]) après prise en compte des caractéristiques sociales et démographiques ; parmi celles-ci, seule l'inactivité était associée à un résultat inférieur (OR (ref. actifs déclarés)=0,3 [0,1-0,9]). L'écart avec la métropole (OR DOM (ref. métropole)=0,4 [0,3-0,5], ORa=0,7 [0,4-1,0], p=0,054) était en partie attribuable aux facteurs sociaux, comportementaux et à l'observance. Ainsi, un faisceau de facteurs sociaux fortement liés entre eux explique ces résultats suboptimaux du traitement pour les patients des DOM, soulignant l'importance des facteurs structurels et suggérant l'intérêt d'une intensification de la prise en charge médico-sociale.
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