Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA m9DR0xAD. Diffusion soumise à autorisation]. Position du problème : La prise en charge médicamenteuse des résidents en établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes met en jeu un circuit complexe rendant nécessaire l'identification des risques lui étant associés. Cette étude visait, d'une part, à réaliser une cartographie des risques liés à la prise médicamenteuse dans un panel représentatif d'établissements alsaciens conventionnés avec des pharmacies d'officine, d'autre part, à proposer des actions d'amélioration à partir des points de vulnérabilité identifiés. Méthodes : Cette étude a été réalisée sur un échantillon représentatif de 23 établissements alsaciens en 2014. Un questionnaire d'auto-évaluation (Interdiag EHPAD), décliné selon 7 axes de sécurisation et composé de 198 items, a été rempli par chaque établissement au cours de réunions pluridisciplinaires proposées par l'observatoire du médicament, des dispositifs médicaux et de l'innovation thérapeutique d'Alsace. Les pourcentages de maîtrise des risques ont été calculés pour chaque axe, par établissement et pour la région. De même, des pourcentages de non-maîtrise des risques ont été calculés par item. Résultats : Les pourcentages régionaux de maîtrise des risques par axe se sont échelonnés de 63% à 85%. L'axe relatif à l'approvisionnement des médicaments était le mieux contrôlé, celui relatif à la prévention le moins maîtrisé. Considérant les items, 30 points de vulnérabilité ont été identifiés, parmi lesquels : le défaut de signalement et d'analyse des événements indésirables médicamenteux, un déficit d'implication des médecins traitants dans les approches collaboratives, la transcription par les infirmières de prescriptions orales ou manuscrites dans les logiciels métiers. L'analyse de ces items a conduit à établir une liste de 13 propositions d'actions d'amélioration. Conclusion : L'étude a fait ressortir des difficultés relevant de l'absence de politiques adéquates de gestion des risques et surtout traduisant des défauts d'ajustement entre le personnel des établissements et les médecins traitants. En revanche, elle a révélé une collaboration globalement réussie entre les établissements et les officines. Finalement, nous espérons que cette étude multicentrique, qui a permis d'identifier des propositions concrètes, aidera les établissements à améliorer la qualité de la prise en charge médicamenteuse de leurs résidents. (Résumé auteur).
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