Titre : | L'entourage familial des personnes âgées : vers et pour une place "suffisamment bonne" ? : Analyse comparée du soutien à domicile et de l'institution gériatrique |
Auteurs : | Charlotte Cardin ; Sissie Deduit ; Maïlys D'Escrivan ; Cindy Duchamp ; Eugénie Marques ; Cynétia Moutou ; Stéphane Parcay ; Fanny Roinsard ; Barthélémy Saccoman ; Manon Sergeant ; Ecole des hautes études en santé publique (EHESP) (Rennes, FRA) |
Type de document : | Mémoire |
Année de publication : | 2015 |
Description : | 36+XXp. / ann. |
Langues: | Français |
Classement : | MIP15/ (MEMOIRE EHESP - MODULE INTERPROFESSIONNEL DE SANTE PUBLIQUE) |
Mots-clés : | Personne âgée ; Dépendance ; Soutien informel ; Famille ; Entourage ; Profession santé ; Relation familiale ; Histoire familiale ; Facteur socioculturel ; Accompagnement familial ; Aide aux aidants ; Maltraitance ; Soutien domicile ; Placement institution ; Relation famille soignant ; Relation famille institution ; France |
Résumé : | Apparue au début des années 1990, la notion d’ « aidant » a été diffusée sous l’impulsion des professionnels et des politiques en vue de regrouper sous un vocable unique les 4,3 millions de personnes non professionnelles accompagnant une personne âgée. Malgré sa diffusion publique et médiatique, ce terme demeure absent des témoignages des membres de l’entourage familial, lesquels se considèrent avant tout comme conjoint ou enfant de la personne qu’ils accompagnent. Cette place significative accordée au statut familial invite à analyser l’évolution historique de la famille. Les mutations des structurations familiales, loin d’avoir entraîné un désengagement auprès des personnes âgées, s’accompagnent en réalité d’une relation renouvelée de l’entourage avec ses ascendants. Cette relation, toujours singulière, apparaît marquée par le contexte historique, socio-culturel et économique dans lequel évolue la famille. De ce fait, la place de l’entourage familial des personnes âgées ne peut être que plurielle. Malgré cette pluralité, il semble séduisant de rechercher, sur le modèle de la place « suffisamment bonne » théorisée par Donald Winnicott à propos des mères vis-à-vis de leurs enfants, une « bonne » place pour l’entourage familial des personnes âgées. Si les ressemblances supposées entre l’accompagnement du jeune et du grand âge semblent autoriser un tel parallélisme, la prise en compte des attentes et besoins de la personne âgée dépendante et le respect de son individualité invitent à s’en détourner. Ainsi, alors que la définition d’une unique « bonne » place apparaît délétère pour l’entourage des personnes âgées, du fait de son caractère moralisateur et unifiant, la recherche d’une « juste » place, ajustable et individualisée, apparaît pertinente. En effet, l’accompagnement d’un âgé est une démarche, singulière, multifactorielle et évolutive, qui n’est pas dénuée de risques. L’investissement dans l’aide familiale peut engendrer des répercussions sur l’équilibre de vie de l’aidé mais aussi conduire à l’adoption de nouvelles postures relationnelles ou de comportements maltraitants vis-à-vis de la personne aidée. A ces difficultés, toujours spécifiques, la réponse apportée ne saurait être universelle. Quelle que soit la situation envisagée, à domicile ou en institution, il importe qu’un échange nourri advienne entre les trois acteurs concernés, l’âgé, le membre de l’entourage familial et les professionnels impliqués. Ce n’est qu’à partir d’un rééquilibrage des interactions que pourra se dessiner une « juste » place pour l’entourage familial, pour chaque situation imaginée et ajustée. En vue de l’instaurer, au travers des trois fiches-action figurant dans ce mémoire, nous prônons des orientations pour les politiques publiques et les professionnels. La sensibilisation de l’entourage familial et la formation des professionnels nous paraissent les premières étapes pour que la liberté de choix, en pleine connaissance de cause, devienne réalité. Toutefois, pour qu’une « juste » place de l’entourage familial auprès des personnes âgées puisse être véritablement choisie et appropriée, il importe avant tout d’intégrer le grand âge au cœur de la société, en incitant notamment au dépassement de la dichotomie entre le domicile et l’institution gériatrique. Afin que la société puisse relever le défi de la dépendance auquel elle est aujourd’hui confrontée, il doit désormais être tenu compte de l’âgé et de son entourage familial, en lui offrant une place singulière et choisie, dans le cadre d’un dialogue renouvelé entre les acteurs impliqués. Ainsi, selon nous, si on ne choisit pas sa famille, il devrait être possible de choisir de façon concertée et sans cesse réajustée la place qu’elle tient dans l’accompagnement de notre parcours de vie. (R.A.) |
Diplôme : | MIP Module interprofessionnel de santé publique |
Plan de classement simplifié : | Module interprofessionel de santé publique (MIP) |
En ligne : | http://documentation.ehesp.fr/memoires/2015/mip/groupe 22.pdf |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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080936 | MIP15/0015 | Mémoire | Rennes | Magasin | Empruntable Disponible |
Documents numériques (1)
![]() mip/groupe_22 URL |