Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSMIP FoR0xFH8. Diffusion soumise à autorisation]. Une étude socio-anthropologique a été conduite au Nord-Bénin pour analyser les représentations sociales de la méningite dans un environnement en mutation. Selon ces représentations, la méningite serait une maladie du cou causée par le soleil, le vent, la saleté ou relevant parfois de l'inconnu et ciblant surtout les êtres innocents comme les enfants. Des potions locales et d'autres produits provenant des grandes villes du pays, du Nigéria, de la Côte-d'Ivoire ou de la Chine, sont exploités dans la prévention et la guérison. Les pratiques magico-religieuses et divinatoires occupent aussi une place importante. Certaines populations pratiquent l'isolement pour limiter la contagion. Le recours à un spécialiste ou un centre de santé n'intervient que lorsque les traitements susmentionnés échouent. La vaccination est perçue comme une stratégie efficace, mais elle est entravée par différents facteurs liés aussi bien aux bénéficiaires qu'au personnel de santé. Les femmes jouent un rôle important dans le suivi des symptômes et le lancement des alertes. Les hommes apparaissent comme les seuls décideurs et se présentent également comme des guérisseurs de la maladie. Une politique épidémiologique orientée vers le genre pourrait permettre d'accroître le contrôle de la méningite. (R.A.).
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