Résumé :
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[BDSP. Notice produite par InVS GR0xk9qG. Diffusion soumise à autorisation]. Introduction : apparues en 2004, les cigarettes électroniques sont utilisées par des millions de personnes dans le monde, dont de nombreux fumeurs, comme aide au sevrage tabagique. Cependant, leur place dans la lutte anti-tabac est controversée en raison d'un manque d'études permettant d'éclairer le débat de santé publique qu'elles suscitent. Méthodes : une enquête transversale sur la population étudiante du campus de Villejean à Rennes a été réalisée en avril 2014. Les objectifs principaux étaient d'estimer la proportion d'utilisateurs dans la population étudiante et d'évaluer l'impact du "vapotage" sur la consommation de tabac. Une analyse multivariée a permis de mettre en évidence les principaux facteurs associés au vapotage régulier. Résultats : les enquêteurs ont interrogé 1 362 étudiants (6,9% du campus). La proportion d'étudiants ayant expérimenté la cigarette électronique est estimée à 35,3% [32,8% ; 37,9% ] pour 5,7% [4,5% ; 7,0% ] de vapoteurs réguliers. L'analyse multivariée montre qu'être "fumeur quotidien" (ratio de prévalence ajusté (RP) 11,8 [IC95% : 5,3-26,5]), penser que la cigarette électronique est un bon moyen de sevrage tabagique (RP 4,29 [IC95% : 1,69-10,91]), et qu'elle est plus économique (RP 2,44 [IC95% : 1,01-5,91]) sont les principaux facteurs associés au vapotage régulier. Les vapoteurs réguliers déclarent à 68% avoir diminué leur consommation de tabac, et à 24% l'avoir arrêtée. Conclusion : bien que déclarative, cette étude évalue l'usage et l'impact potentiel de la cigarette électronique sur la diminution et l'arrêt du tabac chez les étudiants. Ces résultats montrent l'urgence de la réalisation d'études cliniques d'envergure permettant de mesurer précisément l'impact sanitaire de ce phénomène.
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