Résumé :
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Des voix s'élèvent pour faire de l'accueil de la petite enfance un véritable facteur de réduction des inégalités sociales. Tout d'abord en termes d'équité d'accès. La France offre trop peu de places en accueil collectif pour qu'une sélection ne soit pas opérée. Or, en France, les familles les plus démunies sont celles qui parviennent le moins à accéder à un mode d'accueil collectif alors que notre pays fait partie des pays de l'OCDE qui investissent le plus dans l'accueil de la petite enfance. Il convient donc de lever les freins à l'accès de ces familles aux équipements d'accueil du jeune enfant, comme a tenté de le faire le conseil départemental d'Ille-et-Vilaine. Il s'agit ensuite de construire avec les professionnels de la petite enfance un quotidien non discriminatoire : dans la conception des activités avec les enfants mais aussi dans la place accordée aux parents dans une logique de co-éducation. Enfin, l'accueil collectif et le projet pédagogique qui l'accompagne, s'ils sont de qualité, peuvent être des vecteurs de réduction des inégalités pour les enfants qui cumulent les difficultés d'ordre social ou familial. Mais l'intervention ciblée sur les publics fragiles fait débat. Certains professionnels craignent la stigmatisation, quand les autres défendent le principe de donner plus à ceux qui reçoivent moins. (introd.)
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