Résumé :
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La prohibition des drogues, dont la communauté internationale a posé les bases il y a un siècle, s’est progressivement durcie. La rhétorique de la «guerre à la drogue» a orchestré l’institution de dispositifs répressifs destinés à éradiquer l’usage et la toxicomanie. Mais cette logique d’interdiction, qui s’accompagne d’effets pervers en termes de santé et de sécurité publiques, s’est révélée incapable d’enrayer le développement de la consommation et des trafics de stupéfiants. Les sciences humaines et sociales ne défendent ni ne condamnent la prohibition par principe, elles documentent et expliquent l’échec des politiques contemporaines de lutte contre la drogue. À l’heure où les signes d’une fragilisation de l’interdit se multiplient, les contributions réunies dans ce volume invitent à ouvrir en France le débat, largement engagé à l’étranger, sur l’opportunité d’un assouplissement du droit.
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