Résumé :
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La douleur est avant tout une expérience. Cette expérience peut être fortement altérée chez les patients présentant des troubles psychiatriques. La douleur s’exprime, également, et l’expression comportementale peut être modifiée, voire rendue difficilement compréhensible, dans le cas de pathologies psychiatriques sévères. Les auteurs proposent une revue critique de la littérature concernant les anomalies de la réactivité à la douleur observées chez les patients schizophrènes. Ce phénomène est fortement suggéré par la pratique clinique et des études de cas, en particulier dans la littérature historique. Il est cependant mal connu, et il n’existe pas de consensus sur les mécanismes en cause. Il apparaît que la littérature actuelle ne permet pas de conclure à une réelle analgésie chez les patients schizophrènes, mais plus sûrement à un mode d’expression différent de la douleur, en lien avec la pathologie. Dans ce cadre, les travaux récents sur l’approche empathique de la douleur ressentie semblent aux auteurs un mode de compréhension pertinent. (R. A.)
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