Résumé :
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[BDSP. Notice produite par APHPDOC DR0x9k7I. Diffusion soumise à autorisation]. Dans la mesure où la norme du bien consiste à articuler harmonieusement les différentes facultés corporelles et spirituelles de l'homme, la santé, norme incontestable de la pratique médicale est apparue comme un modèle explicatif de la norme du bien vivre. L'homme poursuit depuis des millénaires l'ambition de posséder le remède qui améliorera ses performances physiques et intellectuelles et qui les pérennisera au-delà de toutes limites qui se nomment vieillesse et handicap. À l'échelle de l'humanité, les maladies ont été réduites par la performance des médicaments. Le médicament est l'objet de la relation, de la médiation entre le médecin, le pharmacien et le patient. Il fonde un lien tel qu'il doit permettre la guérison tant espérée. Mais pourtant les gens se tournent de plus en plus vers les médecines dites douces et les médecins n'hésitent pas utiliser le placebo pour traiter certaines pathologies. Les vertus du médicament moderne s'opposent ainsi aux vertus du placebo révélé par son effet placebo. Les placebos ont bien évolué. Les laboratoires pharmaceutiques les offrent dans une panoplie de formes et de couleurs permettant de mimer exactement les médicaments connus. Il est impossible de distinguer de l'antidépresseur placebo du véritable médicament commercialisé. Dans les deux cas, la forme, la couleur et même le goût sont identiques. Nous nous proposons dans cet article de mieux comprendre comment le placebo peut se révéler au travers du corps et de l'esprit de l'individu. (R.A.).
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