Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA ArFIR0xr. Diffusion soumise à autorisation]. Position du problème : en France, la couverture vaccinale contre la grippe saisonnière des groupes à risque reste insuffisante : 55,2% des 65 ans et plus et 33% des 16 à 64 ans en affections de longue durée ciblées étaient vaccinés en mars 2012. Trois quarts des médecins généralistes étaient vaccinés. Notre objectif était d'estimer l'influence du statut vaccinal des médecins généralistes sur le taux de vaccination de leurs patients à risque. Méthodes : un questionnaire a été adressé en mars 2012 à un échantillon de 500 médecins généralistes. Les caractéristiques de leur activité, leur statut vaccinal contre la grippe saisonnière et les déterminants de cette vaccination ont été recueillis et comparés aux taux de vaccination de leurs patientèles respectives, obtenus après leur accord auprès de la Caisse primaire d'assurance maladie. Résultats : parmi les 225 médecins généralistes répondants, 183 (81,3%) étaient vaccinés. Il existait une corrélation positive entre la vaccination et un âge supérieur à 50 ans, une activité importante, un exercice rural et l'absence de mode d'exercice particulier. Les médecins souhaitaient se vacciner pour se protéger eux-mêmes, puis protéger leurs patients ou leurs proches. Parmi les 42 médecins non vaccinés, 42,5% craignaient les effets secondaires du vaccin, 40% se représentaient la grippe comme une maladie bénigne et 32,5% estimaient que le risque de l'attraper ou de la transmettre était faible. Le taux de vaccination des patients âgés de 65 ans et plus était de 62,3% chez les 147 médecins vaccinés contre 58,3% chez les 31 médecins non vaccinés (p<0,0001). Ces taux étaient de 39% versus 36,7% (p=0,29) pour les patients en affections de longue durée ciblées. Conclusion : cette étude montre une association positive entre la vaccination déclarée des médecins généralistes et celle effective de leurs patients âgés de 65ans et plus. Ce résultat est moins net pour les patients en affections de longue durée pour lesquels un effort doit être fait. Ces éléments plaident en faveur d'une promotion à la vaccination auprès des médecins généralistes. (Résumé auteurs).
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