Résumé :
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[BDSP. Notice produite par CREAIORSLR tR0xJ8F9. Diffusion soumise à autorisation]. La substitution des spécialités de référence par des médicaments génériques est promue en France depuis une quinzaine d'années, avec des recommandations différentes pour certaines classes pharmacologiques. L'objectif de cette étude était d'identifier des différences significatives de taux de substitution par génériques en fonction de différentes classes pharmacologiques utilisées en médecine générale selon les recommandations. Il s'agit d'une étude descriptive transversale réalisée à partir des données de remboursement de la Caisse régionale d'assurance maladie de Midi-Pyrénées portant sur différentes classes pharmacologiques substituables utilisées en médecine générale et délivrées entre mars 2010 et mars 2011. Le taux moyen de substitution est de 72,32% (IC95% : [72,31% - 72,33% ]) avec une différence statistiquement significative selon la classe pharmacologique (p<0,001). Les taux de substitution varient entre 28,36% (hormones thyroïdiennes) et 90,39% (antibiotiques). Les inhibiteurs de la pompe à protons (88,81%), les statines (87,81%), les antidépresseurs (87,37%) représentent les médicaments les plus substitués, alors que le taux est inférieur à 50% pour les antiépileptiques (45,28%) et les hormones thyroïdiennes (28,36%). Il existe une variabilité importante (allant d'un facteur 1 à 3) de substitution en fonction de la classe pharmaco-thérapeutique. L'existence de recommandations incitant ou non à la substitution pourrait en partie expliquer ces différences. D'autres facteurs peuvent intervenir : réticences des professionnels de santé et du public concernant l'efficacité, la qualité et la sécurité des génériques. (R.A.).
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