Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA rqnR0xmp. Diffusion soumise à autorisation]. L'objectif de l'étude est de présenter une approche par les "capabilités" des déterminants sociaux de la santé des populations et de comparer sa valeur explicative et ses implications dans l'élaboration des politiques publiques avec les approches psychosociales. Méthodes : Cette étude développe un modèle qui étudie la relation entre les structures des relations économiques et sociales et l'état de santé. La validité de l'approche sur un échantillon représentatif de 16 488 citoyens issus de 19 pays occidentaux (échantillon tiré des World Values Surveys de 1990 et 2005) est étudiée par régression logistique. La variable à expliquer est l'état de santé auto-déclaré. Les variables explicatives sont : l'âge, le sexe, le niveau d'études, le statut professionnel, la maîtrise de soi, les revenus, l'autonomie au travail, les liens avec la famille et les amis, le statut social subjectif, l'appartenance à une association, le sentiment d'appartenance à une nation. Résultats : Les risques relatifs associés à l'augmentation de revenus entre le 25e et 75e percentile réduisent la probabilité d'avoir un mauvais état de santé (0,78 ; 0,73-0,82), ce qui est également le cas d'une plus grande autonomie au travail (0,90 ; 0,85-0,94), de l'accès à des ressources sociales se traduisant par les liens à la famille et aux amis (0,89 ; 0,86-0,92), de l'appartenance à une association (0,93 ; 0,89-0,98) et du statut social subjectif (0,77 ; 0,54-0,90). En revanche, l'absence de sentiment d'appartenance à la nation augmente le risque de mauvaise santé (1,14 ; 1,06-1,23). Conclusion : Les résultats suggèrent que la santé des populations dépend de la distribution des ressources sociales et économiques selon les paramètres prédits par un modèle des "capabilités". Les pouvoirs publics devraient être attentifs à l'impact des politiques sur la distribution des ressources sociales et économiques. (résumé d'auteur).
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