Résumé :
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[BDSP. Notice produite par APHPDOC sR0xmFD8. Diffusion soumise à autorisation]. Comment a été élaborée la notion de "personne âgée" et comment cette notion s'est-elle affirmée au détriment de la figure du "vieillard" ? Quels sont les facteurs qui ont retardé la reconnaissance de la "personne âgée" ? L'article est le premier volet de cette étude plus générale consacrée à l'analyse de ces raisons. Il aborde l'un des facteurs qui a contribué à ne pas reconnaître la personne âgée comme une personne, à savoir la supposition, sous-jacente aux études médicales du XIXe siècle, selon laquelle le vieillissement se fait à plusieurs vitesses. La personne âgée n'est pas une personne parce qu'en elle, croit-on, co-cheminent des séquences temporelles distinctes et parce que ces séquences connaissent des vitesses asynchrones de vieillissement. Si cette diversité des vitesses du vieillissement exprime la désunion des organes et des fonctions propres à cet âge de la vie, entrelaçant ainsi le temps et l'espace du corps, elle montre surtout que la personnalité est implicitement conçue comme devant être nécessairement fondée dans l'unité du corps et dans le consensus des organes.
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