Résumé :
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[BDSP. Notice produite par InVS R0xlAsr8. Diffusion soumise à autorisation]. L'émergence de la vaccination anti-HPV et la nécessité d'évaluer son efficacité ont suscité une réflexion sur les données recueillies par les registres des cancers. L'objectif de cette étude était de réaliser un état des lieux des modalités d'enregistrement des lésions précancéreuses du col de l'utérus par les registres français afin d'en harmoniser les pratiques, et de présenter les premières données d'incidence des lésions précancéreuses à partir des données observées par les registres des cancers du réseau Francim (France-cancer-incidence et mortalité). Méthode : dans le cadre de l'état des lieux des pratiques d'enregistrement des lésions précancéreuses, tous les registres du réseau Francim ont répondu à un questionnaire sur leurs sources de signalement, leurs définitions des cas et leurs règles de codage pour l'enregistrement de ces lésions. Par ailleurs, les données d'incidence des cancers invasifs et des lésions précancéreuses du col de l'utérus relevées par 9 registres ayant au moins dix années consécutives d'enregistrement entre 2000 et 2009, présentant une exhaustivité satisfaisante et ayant harmonisé leur codage, ont été analysées. Résultats : la principale difficulté rencontrée par les registres est due à l'évolution au cours du temps et à la coexistence de plusieurs classifications cytologiques et histologiques, en particulier la dernière classification qui regroupe CIN2 et CIN3 en lésions de haut grade. Une mise à jour des recommandations de Francim incite les registres à se référer à l'intégralité du compte rendu afin de distinguer les CIN2 des CIN3. En 2009, le taux d'incidence des lésions précancéreuses du col était de 30,1 pour 100 000 personnes-années et de 6,2 pour les cancers invasifs. Discussion conclusion : ce travail a permis d'harmoniser les pratiques d'enregistrement des lésions précancéreuses du col par les registres du réseau Francim et de corriger les données collectées quand cela s'est révélé nécessaire. Il fournit les premières données d'incidence reflétant la situation épidémiologique avant les effets de la vaccination anti-HPV et la généralisation du dépistage à l'ensemble du territoire. L'impact des actions de santé publique mises en place pourra ainsi être mesuré et suivi dans les années, voire les décennies à venir. (R.A.).
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