Résumé :
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[BDSP. Notice produite par InVS mrIR0x9l. Diffusion soumise à autorisation]. Introduction : l'incidence annuelle des infections invasives à méningocoques (IIM) en France est comprise, depuis dix ans, entre 0,90 et 1,60 cas pour 100 000 habitants. Les Neisseria meningitidis de sérogroupes B et C sont responsables d'environ 90% des cas. Méthodes : la surveillance des IIM repose sur la déclaration obligatoire et la caractérisation des souches par le Centre national de référence des méningocoques (Institut Pasteur, Paris). Résultats : en 2012,559 IIM ont été notifiées dont 547 en France métropolitaine, soit un taux estimé d'incidence de 0,94/100 000 habitants. Ce taux était comparable à celui de 2011. L'âge médian était de 18 ans. Parmi ces cas, 549, soit 98% des cas déclarés, ont été confirmés biologiquement. Le sérogroupe a été déterminé pour 539 cas : 68% étaient du sérogroupe B, 18% du C, 7% du W et 6% du Y. Un purpura fulminans a été rapporté pour 22% des patients. La létalité était de 8%. Une augmentation de l'incidence des IIM C a été observée en 2012 chez les enfants de moins de 1 an et les adultes. Deux situations de regroupement spatio-temporel d'IIM B sont survenues dans les Pyrénées-Atlantiques et en Alsace. Conclusion : en 2012, le sérogroupe B restait majoritaire avec diverses souches dont deux génotypes hyper-invasifs qui ont circulé dans deux régions. Une augmentation des IIM W a été identifiée en lien avec l'importation d'un clone d'Afrique subsaharienne et la proportion d'IIM Y est restée plus élevée que ce qui était observé avant 2010. Depuis 2010, une tendance à l'augmentation de l'incidence des IIM C a été observée dans les groupes d'âges non ciblés par la vaccination contre le méningocoque C (moins d'un an et plus de 25 ans). La couverture vaccinale encore insuffisante n'a pas permis l'installation d'une immunité de groupe. (R.A.).
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