Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS CR0x88o9. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif et méthode. Une étude rétrospective a été menée sur 438 travailleurs diabétiques parmi les 28 244 salariés examinés entre octobre 2004 et septembre 2006 dans un service de santé au travail luxembourgeois. L'objectif était d'étudier l'intégration des patients diabétiques dans le marché du travail, par l'analyse des motifs de consultations et les conclusions médicales que les médecins du travail de ce service ont prononcées. Résultats. L'étude des conclusions d'inaptitudes prononcées par les médecins de notre service semble révéler un risque trois fois plus important pour les salariés diabétiques de faire l'objet d'une décision d'inaptitude médicale, temporaire ou définitive, à l'occupation d'un poste de travail (OR=3,14 ; IC 95% [2,30-4,28]). Pour autant, dans 84% des cas, cette décision d'inaptitude est prononcée pour un autre motif que la seule pathologie diabétique (complications de la maladie diabétique ou comorbidités). Cette étude aura également révélé que les salariés diabétiques semblent avoir un risque deux fois supérieur aux non-diabétiques d'être examinés à l'occasion d'une reprise du travail après un arrêt maladie prolongé (OR=1,99 ; IC 95% [1,44-2,77]), mais n'ont pas de risque significativement accru d'être vus en consultation à l'occasion d'une reprise après un accident du travail (OR=1,92 non significatif car IC 95% [0,94-2,26]). Conclusion. L'étude des conclusions d'inaptitudes prononcées par les médecins de notre service a révélé un risque trois fois plus important pour les salariés diabétiques de faire l'objet d'un empêchement temporaire ou définitif à l'occupation d'un poste. Pour autant, les décisions d'inaptitude ont été très majoritairement prononcées pour un autre motif que la seule pathologie diabétique. Il semble enfin que les salariés diabétiques ne semblent pas avoir de risque significativement accru d'être examinés à l'occasion d'une reprise d'activité professionnelle après un accident du travail entraînant une interruption de travail prolongée (supérieure à six semaines).
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