Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0x8BEtl. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs. Devant la progression des demandes de reconnaissance en maladie professionnelle des psychopathologies en France, les objectifs de ce travail étaient de décrire les caractéristiques administratives, sociodémographiques, socioprofessionnelles et médicales des déclarants lorrains, puis d'identifier sur quels éléments les experts des Comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP) lorrains avaient fondé leur décision. Méthode. Cette étude descriptive inclut les 40 dossiers présentés en comités lorrains du ler janvier 2005 au 31 décembre 2011. Les données administratives, sociodémographiques, socioprofessionnelles et médicales ont été recueillies et analysées. Puis, nous avons étudié les éléments relatifs au lien direct et ceux relatifs au lien essentiel, en distinguant ceux contenus dans le dossier et portés à la seule connaissance des membres du comité, de ceux mentionnés dans l'avis consultable. Résultats. Le nombre de dossiers de psychopathologies présentés était en augmentation. On retrouvait une égale répartition des sexes parmi les déclarants. Les ouvriers étaient les moins représentés à 20%. Le secteur tertiaire était retrouvé à 85%. Concernant le lien direct, une évolutivité des symptômes et un délai d'apparition compatibles avec l'exposition incriminée influençaient significativement l'avis rendu. Pièce obligatoirement recherchée, l'avis du médecin du travail était retrouvé dans 52,5% des dossiers. Cet avis se prononçait à 85,7% en faveur d'une reconnaissance. Concernant le lien essentiel, l'absence d'antécédents psychiatriques, mentionnée dans 62,5% des dossiers reconnus versus 6,3% des dossiers non reconnus, influençait significativement l'avis rendu. Discussion-Conclusion. Une certaine hétérogénéité du contenu des dossiers a été mise en évidence. Il serait souhaitable d'étayer les trois éléments à mettre en lien : l'exposition subie par le recensement détaillé des facteurs de risque psychosociaux, l'impact sur la santé du salarié à travers les différents avis médicaux, et l'évaluation du lien causal pour lequel l'avis du médecin du travail apparaît indispensable.
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