Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 8R0x77C8. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif. Dépister et déterminer la prévalence des symptômes du syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) chez les professionnels de soin. Méthodologie. Etude transversale menée chez 1622 professionnels de santé ayant rempli un auto-questionnaire : caractéristiques sociodémographiques et professionnelles, état de santé et traitements suivis, habitudes de vie et de sommeil, symptômes des troubles du sommeil (insomnies, somnolences) et dépistage du SAHOS par questionnaire de Berlin. Les personnes ayant un Berlin positif ont bénéficié d'une polygraphie ventilatoire (PV). Résultats. La prévalence du Berlin positif était de 13,2%. Elle augmentait avec l'âge, l'indice de masse corporelle (IMC) et aussi chez les sujets ne pratiquant pas de sport, consommant du cannabis, de l'alcool ou des psychotropes. Elle était plus importante chez les personnes ayant une pathologie métabolique (21,7%), neuropsychiatrique (20,3%), cardiovasculaire (16,9%) et/ou respiratoire (15,3%). La durée moyenne de sommeil était plus élevée chez les sujets ayant un Berlin positif avec des heures de coucher plus précoces et de réveil plus tardives. La prévalence du Berlin positif était plus élevée chez ceux qui se sentaient fatigués et endormis (28%), qui se plaignaient de maux de tête au réveil (20,9%), qui se déclaraient insomniaques (20,6%) et/ou qui avaient des troubles de la vigilance : somnolence au travail (39,7%), somnolence au volant (33%), Epworth supérieur à 10 (51,8%). Elle était importante chez les sujets ayant eu un accident de la voie publique et/ou du travail durant les 12 derniers mois (22,9%). La prévalence du SAHOS était de 50,9% chez les sujets Berlin positif ayant bénéficié d'une PV. Elle a été estimée entre 5,4% et 7,9% dans la population totale. Chez les sujets Berlin positif ayant bénéficié d'une PV, le SAHOS était plus fréquent chez les plus de 50 ans (63,1%), souffrant d'une obésité (65,9%), d'une maladie cardiovasculaire (90,7%), neuropsychiatrique (89,7%), métabolique (87,1%) et/ou respiratoire (83,7%). Conclusion. Les médecins du travail doivent jouer un rôle important dans la sensibilisation du personnel et le dépistage précoce de cette pathologie.
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