Résumé :
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Les systèmes de financement des soins à long terme en Europe et en Asie sont basés sur les incapacités des usagers. Cela introduit un effet pervers en valorisant de façon indue la perte d'autonomie des usagers. Afin de soutenir les efforts des intervenants et des services en matière de prévention et de réadaptation, des indicateurs permettant de valoriser l'amélioration fonctionnelle doivent être développés. Comme les usagers âgés sont déjà en processus de perte d'autonomie, il est nécessaire de connaître l'évolution naturelle de l'autonomie fonctionnelle pour apprécier la déviation par rapport à cette perte attendue. L'objectif de cette étude est de déterminer la perte annuelle d'autonomie chez des usagers vivant à domicile et en institution. A domicile, seul l'âge intervient dans la pente de la perte d'autonomie. La perte annuelle des personnes de 75 à 84 ans peut être estimée à 2,4 points du score SMAF (sur 87) alors que celle des 85 ans et plus est de 3,8 points. En institution, tant le sexe que le profil initial d'autonomie ont une influence sur la perte annuelle. Pour les hommes, elle varie de 0,7 pour les sujets les moins autonomes à 5,2 pour les personnes les plus autonomes. Pour les femmes, ces valeurs varient de 0,2 à 6,6.
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