Titre :
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Les sourds dans la société française au XIXe siècle : idée de progrès et langue des signes
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Auteurs :
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Florence Encrevé ;
Christian Cuxac, post face ;
Michèle Riot-Sarcey, préf.
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Type de document :
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Ouvrage
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Editeur :
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Grâne [FRA] : Créaphis Editions, 2012
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ISBN :
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978-2-35428-047-5
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Description :
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390 p. / ill. ; biblio. (22 p. + dissem.)
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Langues:
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Français
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Classement :
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FJ50/ (DEFICIENCE SENSORIELLE)
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Mots-clés :
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Personne handicapée
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CONGRES DE MILAN
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Pédagogie
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Linguistique
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LSF
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Historique
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Philosophie
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Surdimutité
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Surdité
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Trouble audition
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Résumé :
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En 1880, à la suite du congrès de Milan -réuni officiellement "pour l'amélioration du sort des sourds-muets"- le gouvernement français décide de proscrire la langue des signes des écoles pour sourds et d'y imposer l'usage du français oral, tant pour la transmission des connaissances que pour les échanges quotidiens des professeurs et des élèves, y compris des élèves entre eux. Aujourd'hui encore, aux yeux des sourds, ce congrès symbolise une véritable "révolution négative", incompréhensible et aux conséquences lourdes puisqu'elles sont encore perceptibles en ce début de XXIème siècle. Comment expliquer une telle décision ? La langue des signes est victime de l'idée de progrès. Entre 1830 et 1860, Ferdinand BERTHIER et ses "frères" sourds parviennent à faire entendre à la société qu'ils sont en mesure d'accéder à l'égalité civile grâce à l'utilisation de la langue des signes. L'idée de progrès n'a pas encore de grandes implications. En cette période des débuts de la révolution industrielle, tout est encore possible et les sourds peuvent revendiquer l'utilisation de la langue des signes dans tous les domaines. Entre 1860 et 1880, l'idée de progrès conquiert peu à peu presque tous les domaines de la société et au lendemain du Congrès de Milan en 1880, les sourds ne peuvent plus revendiquer l'utilisation de la langue des signes comme c'était le cas après la révolution de 1830.
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