Résumé :
|
Depuis que l'Homme est homme, la question de la souffrance, de la douleur physique, morale, psychique se pose à lui : pourquoi ? Pour quoi faire ? La douleur a-t-elle un sens ? Dans notre culture chrétienne des siècles passés, la souffrance était dite salvatrice. Que la maladie, la douleur, la souffrance soient d'origine naturelle, mesurables, soignables et doivent être combattues est une idée récente peu à peu élaborée, à partir seulement de la fin du XIXème siècle. Pendant longtemps, les justifications n'ont pas manqué pour ignorer la souffrance de l'enfant et a fortiori du nouveau-né. La conséquence de ce déni de la douleur était la réalisation de soins sans aucune précaution, sans la moindre anesthésie. Désormais, prendre en charge la douleur du nouveau-né et du prématuré est devenu incontournable. Si la douleur a été niée chez le nouveau-né, encore plus le prématuré, elle l'était (et l'est encore parfois) également chez l'enfant handicapé. Les expressions cliniques, de cette douleur, sont souvent trompeuses, incomprises, ignorées notamment chez les enfants lourdement handicapés en particulier ceux présentant un polyhandicap. (RA)
|