Résumé :
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L'hypothèse selon laquelle il existe deux conceptions de la surdité qui s'excluent mutuellement à savoir celle de la conception médico-biologique par opposition à la conception socialement construite, est à la base des débats actuels sur l'implant cochléaire pédiatrique. Cet article rend compte de ces débats puis analyse les antinomies présumées à partir de la conception kantienne. Son analyse montre que dans le contexte de l'histoire de l'éducation des sourds et de la reconnaissance de la langue des signes, la surdité est présentée comme un déficience physique, comme un langage signé ou comme un handicap socialement construit. L'implant cochléaire, qu'il soit utile ou mal vécu par les enfants sourds, dépend selon l'auteur de la manière dont les différentes notions de la surdité sont comprises et interprétées.
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