Résumé :
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La question des modalités de l'éducabilité des enfants handicapés a un ancrage historique ancien. Elle a dominé de nombreux débats et a engendré des clivages institutionnels profonds et durables, principalement entre le secteur hospitalier et le secteur de "l'instruction publique". Depuis la loi de 1909 permettant de créer officiellement des écoles et des classes de perfectionnement pour enfants arriérés, la situation a profondément évolué. La loi du 30 juin 1975 a posé le principe de "l'obligation éducative" avec tout son lexique. Se trouvaient donc dépassés les anciens débats sur les niveaux d'éducabilité (inéducable/semi-éducable/éducable) mais la question des modalités de l'éducation restait ouverte, en particulier le rapport à la scolarisation. Différentes sont les orientations de la loi du 11 février 2005 car le service public est tenu d'assurer "une formation scolaire, supérieure ou professionnelle aux enfants, aux adolescents ou aux adultes présentant un handicap ou un trouble de la santé invalidant". L'inscription de l'enfant dans l'école la plus proche du domicile devient la règle mais il peut être inscrit dans une autre école et suivre sa formation dans des dispositifs désormais appelés "adaptés", éventuellement situé en dehors des écoles ordinaires. Quels sont alors les débats soulevés ? Bien sûr la question des collaborations institutionnelles et des partages de compétences entre les professionnels, et des appuis extérieurs à la scolarisation des enfants avec des "besoins particuliers" conduit à mettre en place des réseaux inter-institutionnels permettant l'attention aux parcours éducatifs des enfants concernés et non pas des mesures traditionnelles qui cloisonnent les institutions et les pratiques. (RA)
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