Résumé :
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Le rôle potentiel des omnipraticiens à l'égard d'une maladie comme la schizophrénie a été redéfini lors du dernier Plan d'organisation de la santé mentale au Québec en 2006. Dans cet article les auteurs présentent des résultats concernant la perception et les attitudes des omnipraticiens du Québec vis-à-vis des patients souffrant de cette affection. Les résultats obtenus à travers un sondage sont comparés à ceux obtenus grâce à 5 questions communes posées à la population québécoise en général. Un court questionnaire, composé de 5 items choisis à partir d'un questionnaire plus élargi et présenté à la population générale, a été proposé aux omnipraticiens du Québec. Ces items sondaient la perception et l'attitude des médecins à l'égard de la schizophrénie. À partir d'un échantillon aléatoire de 3 500 omnipraticiens, un taux de 29 %, soit un peu plus de mille (1003, 46 % de femmes et 54 % d'hommes), répondants a été observé. Les auteurs ont constaté des différences significatives entre les omnipraticiens et la population québécoise générale dans la tendance à vouloir offrir de l'aide aux personnes souffrant de schizophrénie (omnipraticiens = 58 % versus population générale : 45 %). Également, un plus haut pourcentage d'omnipraticiens (72 %) a dit ressentir de la compassion envers les patients souffrant de schizophrénie versus 27 % dans la population en général. Les omnipraticiens ont dit se sentir moins à l'aise de discuter ouvertement de la maladie à un membre de la famille si ce dernier était affligé de la schizophrénie (26 % versus 48 %). Il n'y avait pas de différence entre les deux populations en ce qui concerne le jugement de la sévérité de la schizophrénie dans le champ des maladies y compris des maladies mentales. (RA)
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