Résumé :
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Comment l'Etat devenu acteur de la protection de l'enfance a-t-il traduit cette responsabilité en termes de politiques, de mesures et de dispositifs d'action ? L'action sociale et la justice se partagent cette mission à partir de distinctions, dans les faits très complexes, entre difficultés, risques et dangers. La position de l'Etat à l'égard des familles a subi des inflexions au fil des années. Les institutions adoptent désormais une démarche fondée sur l'étayage et le soutien aux parents. En arrière plan cependant, deux lois, qui portent respectivement sur la prévention de la déliquance et sur le renforcement des dispositifs de protection, sont fondées l'une et l'autre sur le souci d'appporter des réponses nouvelles à des situations nouvelles concernant des jeunes différents de ceux pour qui le dispositif initial avait été mis en place. Apparaissent alors plusieurs profils d'enfants : à protéger, à punir, à responsabiliser. Question subsidiaire, à l'heure de la construction de l'Union européenne, est-il possible de donner un cadre à la protection des enfants et à la justice juvénile ? (RA)
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