Résumé :
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Ce article met en perspective la loi sur la couverture médicale universelle (CMU) dans la structure de la protection sociale et dans ses évolutions récentes. Il montre que le choix d'un principe de discrimination positive, mesure spécifique et ciblée, produit des effets sociaux de désignation, voire de stigmatisation, des personnes visées. Il examine les usages que les bénéficiaires de la CMU font de ce dispositif. Si de nombreux bénéficiaires en tirent des avantages et une amélioration de l'accès aux soins, d'autres n'utilisent pas le dispositif (non-recours) ou ne l'utilisent que de manière restreinte (du fait des refus de soins de certains professionnels). L'article discute des effets de cette loi, visant à apporter plus d'équité, sur les inégalités sociales de santé.
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