Résumé :
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L'article évalue le programme "Nouveaux services - emplois jeunes" sous l'angle du genre dans trois dimensions du rapport au travail : la professionnalisation du jeune, sa satisfaction au travail et son attachement au métier. Les résultats de l'enquête Panel 2000 montrent que des inégalités de genre demeurent : toutes choses égales par ailleurs, les filles s'investissent davantage dans leur emploi, elles éprouvent plus souvent la fierté du travail bien fait, mais elles estiment que leurs compétences sont moins reconnues. L'article propose des éléments d'interprétation de ces différences : s'agit-il d'une question de perception subjective, d'une "vulnérabilité" particulière, des caractéristiques des tâches créées par le dispositif répondant à des modes d'investissement différents selon les sexes, d'une persistance de la division du travail entre les sexes ou de certains stéréotypes ? L'article aborde la question de l'utilisation des données subjectives en sciences sociales. La dernière partie analyse la situation des jeunes à la sortie du dispositif NSEJ, à travers des indicateurs plus objectifs et plus traditionnels : outre des différences de genre, des disparités existent suivant le niveau de formation et le statut de l'employeur.
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