Résumé :
|
Les médecins français recommandent aux femmes enceintes, originaires d'Afrique, le dépistage prénatal de la drépanocytose, maladie génétique à forte prévalence. Lorsqu'elles sont porteuses d'un enfant atteint d'une forme sévère de la maladie, une interruption médicale de grossesse (IMG) leur est proposée. La pratique de l'IMG, alors que les patientes viennent de pays dans lesquels l'avortement est interdit, et l'idée de mettre au monde un enfant handicapé, alors que leurs représentations de la maladie ne sont pas associées à un handicap, les confrontent à un autre modèle de santé. Dans ce contexte, la femme africaine expérimente les mesures normatives mais aussi émancipatrices de l'institution médicale.
|