Résumé :
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La privation visuelle précoce diminue les possibilités d'accès à l'information spatiale et agit aussi sur l'activité motrice, qui n'est plus initiée et guidée par la vue. Ces effets sont très marqués chez les nourrissons qui manifestent un retard dans la construction de l'espace de préhension et de l'espace locomoteur, et ils persistent encore à l'âge scolaire. Puis ils s'atténuent chez les adultes quand les procédures d'exploration manuelle s'améliorent et que d'autres modes de traitement deviennent possibles. Du fait de leur expérience visuelle antérieure, les aveugles tardifs n'ont généralement pas les mêmes difficultés spatiales que les aveugles précoces. Cependant, à tous les âges, une certaine proportion d'aveugles précoces parvient aux mêmes performances que les voyants. La vision n'est donc pas indispensable pour arriver à une bonne représentation de l'espace.
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