Résumé :
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Une conviction préside aux considérations de cet article : nos façons de parler ne sont jamais neutres, elles expriment et alimentent nos façons de voir le monde et conditionnent nos façons d'agir. Parler juste est, dans cette optique, une exigence d'ordre éthique. La réflexion s'arrête ici sur deux mots dont l'usage est en risque de se galvauder : - le mot "handicapé" dont on rappelle qu'il est d'abord une forme verbale et dont on dénonce l'emploi substantif en en montrant les présupposés ; - le mot "intégration" qu'on éclaire à la lumière de termes voisins avec lesquels il risque toujours d'être confondu. En débusquant ainsi l'implicite de nos façons de parler, l'auteur souhaite contribuer à lever certains freins à l'intégration des personnes en situation de handicap.
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