Résumé :
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Dans le cadre des tests d'évaluation de la nouvelle classification proposée par l'OMS, le CTNERHI, Centre collaborateur de l'OMS, m'avait demandé d'effectuer une comparaison de ce projet de classification ("Classification internationale du fonctionnement et du handicap" dans sa version dite Bêta-2 de l'ICIDIH-2) et de la classification proposée par la Société canadienne pour la CIDIH, dite "Processus de production du handicap". L'étude comparative qui m'était demandée avait pour objectif de dégager les modèles anthropologiques qui pouvaient rendre compte des représentations culturelles du handicap, de la santé et de la citoyenneté à l'oeuvre dans la structuration de ces deux outils de descriptions de données. Il s'agissait de montrer que par les choix qui sont faits et les absences que l'on peut relever dans la manière dont les domaines du fonctionnement humain sont formulés, énumérés et classés, se révèle le type d'homme et de citoyen que les classifications ont implicitement pris comme référence. Il s'agissait également de situer les deux classifications par rapport au débat en cours sur les conceptions universaliste vs différentialiste du handicap et les conséquences que ces deux conceptions peuvent entraîner sur les systèmes de protection sociale, de répartition et de solidarité. A la lumière de ces analyses et de celle de la participation sociale telle qu'envisagée dans les deux classifications, on pourrait alors tenter de dégager les modèles de démocratie sous-jacents : a-t-on affaire à une tendance plutôt libérale à l'américaine ou plutôt solidariste et républicaine à la française ?
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