Résumé :
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Plus de cinquante ans après sa création, la médecine du travail est, à l'aube de ce troisième millénaire, à un carrefour et la loi n° 2002-73 du 17 janvier 2002 (JO du 18) consacre plusieurs dispositions à la protection de la santé au travail. Les services de médecine du travail rebaptisés "services de santé au travail" auront une approche multidisciplinaire de la prévention des risques professionnels et de l'amélioration des conditions de travail et pourront faire appel à des organismes (caisses régionales d'assurance maladie, associations régionales du réseau de l'ANACT, etc.à ou à des experts (ingénieurs, ergonomes ou psychologues, par exemple) qui viendront renforcer leurs compétences. Le but est de favoriser la pluridisciplinarité entre les différents acteurs de la prévention des risques professionnels. Par ailleurs, si le but originel de la médecine du travail est bien de veiller à la non-détérioration de la santé du fait du travail, son rôle s'inscrit dans un domaine plus large de santé au travail. Ainsi, la loi de modernisation sociale reconnaît que la santé au travail ne se réduit pas à la santé physique et doit tenir compte des situations de stress et de la santé mentale des salariés, ce qui permet de prévenir les risques liés au harcèlement moral. Le médecin du travail, qui occupe une place centrale dans notre système de prévention, voit son statut renforcé. Des dispositifs ont été prévus afin de remédier au déficit de médecins du travail (actuellement estimé à 10% des effectifs nécessaires) par le maintien en exercice de médecins exerçant la médecine du travail sans en avoir le titre et en favorisant la reconversion des médecins généralistes. Le Point spécial est consacré à la responsabilité en médecine du travail.
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