Résumé :
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On n'a jamais autant parlé d'évaluation que ces dernières années. Il semble que l'élaboration et la mise en oeuvre, pour toutes les activités et situations possibles, d'instruments propres à les mesurer "objectivement", voire "scientifiquement" atténue une sorte d'angoisse méfiante à l'égard du regard, a fortiori de l'"intuition". La gérontologie ne pouvait pas échapper à ces activités évaluatives... Les instruments et les outils se sont donc multipliés dans le domaine gérontologique comme dans bien d'autres, sans toujours respecter avec la rigueur souhaitable le principe de l'adéquation d'un outil à une fonction. Evaluer, pour quoi faire ? Sans doute, d'abord, pour connaître, ensuite pour agir. Evaluer, aussi, pour se rassurer, pour mieux défendre son point de vue vis-à-vis de partenaires/adversaires qui n'évaluent pas de la même façon, soit qu'ils utilisent d'autres méthodes, et alors, où trouver le terrain de dialogue ? Soit, qu'avec les mêmes méthodes, ils trouvent des résultats différents, et alors faut-il incriminer la méthode ou la manière de s'en servir et comment évaluer la manière de s'en servir ?... (Extraits de la préface).
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