Résumé :
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Comment le lien qu'installe l'abuseur sexuel avec l'enfant abusé réduit-il celui-ci au silence ? Comment opèrent dans l'espace de pensée de la victime les paroles de son agresseur ? En s'appuyant sur quelques exemples cliniques, l'auteur a essayé de clarifier ces questions par le repérage des diverses manipulations dans les catégories du vrai et du faux en particulier, auxquelles se livre l'auteur d'un abus (mais pas seulement lui). L'hypothèse clinique est que d'une part le psychotraumatisme de l'abus sexuel est pour partie formé par l'effraction de la pensée du sujet victime, d'autre part qu'il ne peut y avoir réparation sans tenir compte spécifiquement de cette effraction de la pensée.
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