Résumé :
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Cet article met en évidence un effet variable de l'inactivité sur le suicide selon le sexe et l'âge, les hommes d'âge moyen apparaissant les plus sensibles à la perte d'un emploi. Chez les personnes ayant un emploi, le taux de suicide augmente à mesure que l'on descend dans l'échelle sociale, comme c'est le cas pour la mortalité générale. L'analyse des corrélations entre fréquence du chômage, niveau de revenus et d'éducation d'une part, et fréquence des suicides d'autre part, permet de décomposer le lien profession/suicide et fait ressortir la situation particulière -favorable ou défavorable- de chaque groupe professionnel : les instituteurs et les cadres, par exemple, se suicident davantage que ne le voudrait leur niveau d'éducation ou de revenu. Ce résultat tend à montrer qu'au mode de vie, lié au niveau social, se rajoute d'autres effets propres à l'activité professionnelle elle-même et aux conditions de son exercice.
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