Résumé :
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De nombreux travaux, essentiellement épidémiologiques, plaident en faveur d'une "relation de continuité" entre psychose maniaco-dépressive (PMD) et schizophrénie. L'existence de formes frontières (tels les troubles schizo-affectifs), entre troubles thymiques purs et schizophrénie, pose le problème de la validité du système nosographique binaire, proposé, au début du siècle, par KRAEPELIN. Ainsi, de nombreux auteurs, avec parmi eux CROW, se basent sur des études familiales pour valider l'hypothèse d'une filiation génétique entre PMD et schizophrénie. La transmission génétique, si elle existe, n'est pas encore clarifiée : transmission polygénique avec interaction entre les probables gènes de la PMD et de la schizophrénie, "continuum génétique" allant de la PMD unipolaire à la schizophrénie, avec des stades intermédiaires que sont la PMD bipolaire et les troubles schizo-affectifs. L'observation clinique d'une famille illustre ici cette notion de "filiation" entre PMD et schizophrénie.
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