Résumé :
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Dans cette contribution, l'auteur s'attache à montrer l'intérêt d'une sociologie des temps sociaux pour l'appréhension de l'évolution actuelle du processus éducatif à l'école et hors l'école. Mais la notion de temps en sociologie ne va pas de soi. C'est pourquoi, dans une première partie, l'auteur expose les principaux caractères d'une sociologie des temps sociaux et ses concepts majeurs, notamment celui de "temps dominant", particulièrement utile pour saisir les périodes de rupture et de mutation. Dans une deuxième partie, l'auteur illustre sous différents aspects les conséquences d'un changement de "temps dominant" dans l'espace éducatif. En particulier sous l'angle de la modification des rapports entre le scolaire, l'extra-scolaire et le non-scolaire, et de la relation entre la formation et l'emploi. Il en conclut à un déplacement du rôle de l'école qui, tout en perdant de sa centralité, pourrait gagner beaucoup dans une fonction "fédératrice" en s'appuyant notamment sur deux leviers essentiels, l'utilisation pédagogique du temps et la reconnaissance d'acquis extra-scolaire.
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