Résumé :
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On a utilisé les épreuves mises au point par RIEBEN et al. pour étudier les caractéristiques du fonctionnement cognitif d'un groupe de 30 enfants de 10 ans souffrant de troubles sévères de l'apprentissage. On s'est d'abord aperçu que les décalages entre les performances aux différentes épreuves ne sont pas plus importants chez ces sujets que chez des sujets normaux du même âge et de même origine socio-culturelle. On a ensuite constaté que certains de ces décalages proviennent de causes non prévues par la théorie. Or, il est apparu que certains de ces sujets sont capables d'atteindre ce niveau de performance en faisant appel à un mode de raisonnement beaucoup plus simple, situé bien antérieurement dans le développement cognitif. En particulier, on a observé que des performances qui semblaient nécessiter un niveau de pensée opératoire pouvaient être parfaitement réussies en faisant seulement appel à la connaissance figurative. Cette observation souligne que des épreuves censées évaluer le développement opératoire évaluent parfois bien autre chose. Elle montre que, face à une même épreuve, deux sujets peuvent arriver au même résultat en faisant appel à des processus de niveau génétique différent.
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